• En 2021, le nombre total de bateaux dans les pays rhénans s’élevait à 10 256 unités : 7 445 bateaux à cargaison sèche, 1 453 bateaux à cargaison liquide, 1 358 pousseurs et remorqueurs. Les bateaux de petite taille pesant jusqu’à 1 500 tonnes représentent environ 41 % de la flotte néerlandaise de marchandises sèches, 75 % de la flotte française et allemande de marchandises sèches et 53 % de la flotte belge de marchandises sèches. Le nombre de bateaux de petite taille a suivi une tendance à la baisse au cours des dix dernières années.
• En ce qui concerne les activités de nouvelles constructions, une différence importante peut être observée dans les tendances des nouvelles constructions entre le secteur des cargaisons liquides et celui des cargaisons sèches. Les taux de nouvelles constructions dans le secteur du fret liquide ont connu une reprise entre 2016 et 2020.
• L’activité de nouvelles constructions dans le secteur des cargaisons sèches est restée à un niveau beaucoup plus bas que dans celui des cargaisons liquides depuis 2016, les chiffres relatifs aux nouvelles constructions ayant suivi une trajectoire relativement axée sur la stagnation.

 

TAILLE DES FLOTTES PAR MACRORÉGION ET PAR PAYS EN EUROPE

    TABLEAU 1 : TAILLE DES FLOTTES (NOMBRE DE BATEAUX DE NAVIGATION INTÉRIEURE) PAR MACRO-RÉGION ET PAR TYPE DE BATEAU EN EUROPE

    Bateaux à cargaison sècheBateaux à cargaison liquideBateaux pousseurs et remorqueursNombre total de bateaux
    Flotte rhénane7 4451 4531 35810 256
    Flotte danubienne2 6522046423 498
    Autres pays*1 56126 #7272 314
    Nombre total de bâtiments11 6581 6832 72716 068

    Sources : 1) Pays rhénans : VNF (France), CBS/Rijkswaterstaat (Pays-Bas), ITB (Belgique), administration allemande des voies navigables et de la navigation, registre national de la flotte du Luxembourg et administration fédérale des voies d’eau suisses. 2) Pays du Danube : Commission du Danube. 3) Autres pays : Eurostat [iww_eq_loadcap], [iww_eq_age], Ministère tchèque des transports, Office statistique de Pologne, Office statistique de Lituanie.
    * Autres pays = Pologne, République tchèque, Italie, Royaume-Uni, Finlande, Lituanie
    # dont 9 bateaux-citernes en Pologne, 1 en République tchèque et 16 en Lituanie, et un nombre inconnu dans les autres pays

 

  • Les chiffres suivants indiquent le nombre cumulé de bateaux à cargaisons sèche et liquide (automoteurs et barges) et le nombre de pousseurs et de remorqueurs par pays en Europe. En ce qui concerne le nombre de bateaux à cargaison sèche et liquide (Figure 1), les données sont les dernières disponibles et se réfèrent à l’année 2021 pour la Belgique, la France, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Suisse, à 2020 pour l’Allemagne, et à 2019 pour tous les autres pays, à l’exception de l’Italie (2018), du Royaume-Uni (2018) et de la Serbie (2017).

 

    FIGURE 1 : NOMBRE DE BATEAUX À CARGAISONS SÈCHE ET LIQUIDE PAR PAYS EN EUROPE


    Sources : Eurostat [iww_eq_loadcap] et sources nationales utilisées pour les pays rhénans

 

  • Les données relatives au nombre de pousseurs et de remorqueurs par pays sont extraites de la base de données d’Eurostat, à l’exception de la Belgique et du Luxembourg (en l’absence de données d’Eurostat pour ces deux pays, ce sont les données de leur administration nationale des voies navigables qui ont été utilisées).

 

    FIGURE 2 : NOMBRE DE POUSSEURS ET DE REMORQUEURS PAR PAYS EN EUROPE


    Sources : Eurostat [iww_eq_age] et ITB (Belgique), registre des bateaux immatriculés au Luxembourg

 

ÉVOLUTION DE LA FLOTTE RHÉNANE

    FLOTTE À CARGAISON SÈCHE DANS LES PAYS RHÉNANS

 

  • Les données relatives à la flotte qui sont présentées dans cette partie reposent entièrement sur les données nationales fournies par les administrations des voies navigables respectives. La raison qui a motivé cette approche tient à la distinction, entre bateaux à cargaison sèche et bateaux à cargaison liquide, qui est faite dans les bases de données nationales et dans la base de données de l’IVR, mais pas dans celles d’Eurostat.
  • Les données utilisées pour la flotte néerlandaise incluent les bateaux de navigation intérieure immatriculés aux Pays-Bas et actifs dans ce pays en 2021.44 Les données relatives aux flottes d’autres pays rhénans comprennent aussi essentiellement les bateaux actifs et sont fournies par les administrations des voies navigables belge, allemande, française et suisse, et sont extraites du registre des bateaux immatriculés au Luxembourg. Sur la base des données disponibles en 2021 pour tous les pays du Rhin à l’exception de l’Allemagne, le nombre total de bateaux à cargaison sèche enregistrés était d’environ 7 444 en 2021, contre 6 942 en 2020 et 7 012 en 2019.

 

    FIGURE 3 : NOMBRE DE BATEAUX À CARGAISON SÈCHE DANS LES PAYS RHÉNANS EN 2021 *


    Source : analyse de la CCNR sur la base de données nationales (voir Tableau 1)
    * Les données allemandes concernent l’année 2020.

     

    FIGURE 4 : NOMBRE DE BATEAUX À CARGAISON SÈCHE PAR PAYS RHÉNAN *


    Source : analyse de la CCNR sur la base de données nationales
    * Les données relatives à la flotte allemande n’étaient pas encore disponibles pour 2021.

 

  • La capacité de chargement moyenne ou port en lourd moyen d’un bateau de la flotte rhénane équivalait à environ 1 500 tonnes en 2020, par rapport à 1 090 tonnes en 2005. La capacité de chargement totale de la flotte est restée plutôt constante depuis 2008 et s’élevait à 10,5 millions de tonnes en 2020.
  • Les bateaux de petite taille sont généralement définis comme des bateaux dont la capacité de chargement ne dépasse pas 1 500 tonnes. Selon cette définition, les flottes belge, néerlandaise, française et allemande se composent comme suit :

 

    TABLEAU 2 : COMPOSITION DE LA FLOTTE À CARGAISON SÈCHE (BATEAUX ET BARGES AUTOMOTEURS) PAR PAYS RHÉNAN EN 2020/2021 *

    FlotteBateaux de petite taille (≤1 500 t)Nombre total de bateaux à cargaison sèche Pourcentage de bateaux de petite taille sur la base de leur nombre
    Flotte néerlandaise1 7873 47041,1 %
    Flotte allemande1 5072 00475,2 %
    Flotte française74999375,4 %
    Flotte belge51094953,8 %
    Flotte suisse4850,0 %

    Sources : CBS/Rijkswaterstaat, administration allemande des voies navigables, ITB, VNF
    * Les données allemandes se rapportent à 2020 ; toutes les autres données concernent 2021.

 

  • On entend souvent dire que le nombre de bateaux de petite taille dans le secteur de la navigation intérieure est en baisse. Les données à long terme confirment cette hypothèse, comme le montrent les figures suivantes.

 

    FIGURES 5, 6, 7 et 8 : NOMBRE DE BATEAUX À CARGAISON SÈCHE DES FLOTTES NÉERLANDAISE, ALLEMANDE, FRANÇAISE ET BELGE – NOMBRE DE BATEAUX DE PETITE TAILLE (≤ 1500 T) ET DE GRANDE TAILLE (> 1500 T)





    Sources : analyse de la CCNR basée sur des données du CBS/Rijkswaterstaat, de l’ITB, de l’administration allemande des voies navigables intérieures (WSV)

 

  • Le nombre de petits bateaux néerlandais à cargaison sèche a diminué de 467 unités entre 2010 et 2021, ce qui représente une baisse de 20,7 %.
  • Le nombre de petits bateaux allemands à cargaison sèche a diminué de 251 unités entre 2010 et 2020, ce qui représente une baisse de 14,3 %.
  • Le nombre de petits bateaux français à cargaison sèche a diminué de 323 unités entre 2010 et 2021 ce qui représente une baisse de 30,1 %.
  • Le nombre de petits bateaux belges à cargaison sèche a diminué de 221 unités entre 2010 et 2021, ce qui représente une baisse de 30,2 %.
  • Les petits bateaux sont nécessaires pour transporter les céréales et d’autres produits agricoles, de sorte qu’une réduction de leur nombre crée des problèmes et des goulets d’étranglement. Il pourrait en résulter un report des volumes de céréales de la navigation intérieure vers le transport routier, ce qui irait à l’encontre de l’objectif général consistant à reporter des volumes du transport routier vers le transport fluvial.

 

    FLOTTE À CARGAISON LIQUIDE DANS LES PAYS RHÉNANS

 

  • La part détenue par la flotte néerlandaise par rapport à l’ensemble des bateaux à cargaison liquide dans les pays rhénans est de 52 %. La Suisse et le Luxembourg comptent un nombre relativement élevé de bateaux-citernes. D’un point de vue quantitatif, le nombre total de bateaux-citernes a diminué depuis 2012, étant donné que le nombre de bâtiments en cours de retrait dépassait le nombre de nouveaux bateaux à double coque entrant sur le marché.

 

    FIGURE 9 : NOMBRE DE BATEAUX À CARGAISON LIQUIDE DANS LES PAYS RHÉNANS EN 2021 *


    Source : analyse de la CCNR sur la base de données nationales
    * Les données allemandes se rapportent à 2020.

     

    FIGURE 10 : NOMBRE TOTAL DE BATEAUX À CARGAISON LIQUIDE PAR PAYS RHÉNAN *


    Source : analyse de la CCNR sur la base de données nationales
    * Les données relatives à la flotte allemande n’étaient pas encore disponibles pour 2021.

 

ÉVOLUTION DE LA FLOTTE DANUBIENNE

 

    FLOTTE À CARGAISON SÈCHE DANS LA RÉGION DU DANUBE

 

  • Selon les statistiques de la Commission du Danube (assorties de précisions reposant sur des enquêtes menées auprès des entreprises de navigation dans les États membres de la Commission du Danube), à la fin de l’année 2017,45 la flotte du Danube comptait environ 400 pousseurs, 242 remorqueurs, 409 bateaux automoteurs à cargaison sèche et environ 2 100 barges à cargaison sèche. Plus de 70 % du volume total de transport sont acheminés par des convois poussés, dont la composition est présentée dans le tableau ci-dessous, en fonction de la classe de la voie navigable et des conditions de navigation.

 

    TABLEAU 3 : TYPE DE TRANSPORT DE CARGAISON SÈCHE SUR LE DANUBE (PART DU TRANSPORT TOTAL EN %)

    Bateau pousseur + 7 - 9 barges poussées 40 - 42 %
    Bateau pousseur + 6 barges20 - 23 %
    Bateau pousseur + 4 barges12 - 14 %

    Source : rapport d’observation du marché de la Commission du Danube

 

  • La flotte totale de bateaux à cargaison sèche du Danube a diminué depuis 2005. Cependant, à partir de 2014, la tendance à la baisse s’est interrompue et la taille de la flotte s’est stabilisée. La flotte de cargaison sèche roumaine est la plus importante de la région du Danube, représentant environ 48 % de l’ensemble des bateaux à cargaison sèche de la région. Sa taille continue d’augmenter.

 

    FLOTTE À CARGAISON LIQUIDE DANS LA RÉGION DU DANUBE

 

  • Selon les statistiques de la Commission du Danube (assorties de précisions reposant sur des enquêtes menées auprès des entreprises de navigation dans les États membres de la Commission du Danube), à la fin de l’année 2017, il y avait 74 bateaux-citernes automoteurs et 128 bateaux-citernes, d’une capacité totale de chargement d’environ 0,22 million de tonnes.46

 

CONSTRUCTION DE NOUVEAUX BATEAUX47

 

  • Par rapport à l’année 2020, le nombre de nouveaux bateaux à cargaison sèche a diminué de neuf unités, alors qu’au nombre de bateaux-citernes nouvellement construits se sont ajoutées quatre unités (passant de 40 en 2019 à 54 en 2020, et à 58 en 2021). On note une forte augmentation de la capacité des bateaux à cargaison liquide nouvellement construits.
  • La majorité des nouveaux bateaux à cargaison sèche mis sur le marché en 2021 sont immatriculés aux Pays-Bas (13 sur 18), suivis par la Belgique avec cinq nouveaux bâtiments.

 

    FIGURE 11 : BATEAUX À CARGAISON SÈCHE NOUVELLEMENT MIS SUR LE MARCHÉ, PAR PAYS D’IMMATRICULATION (NOMBRE, 2011-2020)


    Source : IVR

 

  • En ce qui concerne l’analyse réalisée en fonction de la capacité de chargement des bateaux à cargaison sèche nouvellement construits, la part la plus élevée comptant neuf unités correspond à la catégorie des 3 000 – 4 000 tonnes, suivie de la catégorie venant juste en-dessous avec 2 000 – 3 000 tonnes. La capacité moyenne des bateaux à cargaison sèche nouvellement construits atteignait 2 488 tonnes en 2021.

 

    TABLEAU 4 : BATEAUX À CARGAISON SÈCHE NOUVELLEMENT CONSTRUITS, PAR CAPACITÉ DE CHARGEMENT

    Capacité de chargement20172018201920202021
    0 < 1 000 t42134
    1 000 - 2 000 t37390
    2 000 - 3 000 t95655
    3 000 - 4 000 t1237109
    > 4 000 t10300
    Total2917202718

    Source : IVR
    Il convient de noter que, pour un bateau nouvellement construit, le tonnage de port en lourd a été partiellement estimé en raison d’une valeur initialement manquante.

     

    TABLEAU 5 : BATEAUX À CARGAISON SÈCHE NOUVELLEMENT CONSTRUITS EN 2021 PAR LONGUEUR

    LongueurNombre de bateaux
    <= 55 mètres4
    55 à < 70 mètres 0
    70 à < 86 mètres 3
    86 à 110 mètres10
    > 110 mètres1
    Total18

    Sources : IVR, analyse de la CCNR

 

  • Selon la base de données de l’IVR, 58 nouveaux bateaux-citernes sont entrés sur le marché en 2021, soit quatre de plus qu’en 2020. Après l’immatriculation de 32 nouveaux bateaux aux Pays-Bas, neuf bateaux ont été immatriculés en Allemagne, huit en Belgique, cinq au Luxembourg et quatre en Suisse.

 

    FIGURE 12 : BATEAUX-CITERNES NOUVELLEMENT MIS SUR LE MARCHÉ, PAR PAYS D’IMMATRICULATION (NOMBRE, 2011-2021)


    Source : IVR

 

  • La capacité de chargement la plus courante des nouveaux bateaux-citernes se situait dans la catégorie des 2 000 – 3 000 tonnes, qui comptait 18 nouveaux bateaux-citernes en 2021. La catégorie des 3 000 – 4 000 tonnes vient en deuxième position, avec 15 bateaux nouvellement construits. Par rapport aux bateaux-citernes nouvellement construits en 2020, on peut observer que la demande de capacités de chargement plus importantes a augmenté en 2021. Cela étant, la capacité de chargement moyenne globale a légèrement diminué. La capacité de chargement moyenne des nouveaux bateaux-citernes correspondait à 3 550 tonnes en 2020, à 3 793 tonnes en 2020 et à 3 103 tonnes en 2019.

 

    TABLEAU 6 : BATEAUX-CITERNES NOUVELLEMENT CONSTRUITS, PAR CAPACITÉ DE CHARGEMENT

    Capacité de chargement20172018201920202021
    0 < 1 000 t12100
    1 000 - 2 000 t101215913
    2 000 - 3 000 t147112118
    3 000 - 4 000 t2351015
    > 4 000 t1481412
    Total2828405458

    Sources : IVR, analyse de la CCNR
    Il convient de noter que, pour 4 bateaux nouvellement construits, le tonnage de port en lourd a été partiellement estimé en raison d’une valeur initialement manquante.

     

    TABLEAU 7 : BATEAUX-CITERNES NOUVELLEMENT CONSTRUITS EN 2021, PAR LONGUEUR

    LongueurNombre de bateaux
    <= 55 mètres0
    55 à < 70 mètres 0
    70 à < 86 mètres 12
    86 à 110 mètres27
    > 110 mètres19
    Total58

    Sources : IVR, analyse de la CCNR

 

  • Dans la catégorie des bateaux pousseurs et remorqueurs, sept bateaux sont apparus sur le marché. Six nouveaux pousseurs ont été immatriculés (trois au Luxembourg, deux en Allemagne et un aux Pays-Bas), et un remorqueur a été immatriculé aux Pays-Bas.
  • La figure 13 illustre la nouvelle capacité de chargement entrant sur le marché par année et par bateau à cargaison sèche et liquide. Après un long déclin consécutif à la crise financière, les nouvelles capacités, tant sèches que liquides, ont augmenté au cours des dernières années. Pour les bateaux à cargaison liquide, cette hausse de l’activité de construction de nouveaux bateaux a été certainement plus importante que pour les bateaux à cargaison sèche. Cependant, comme l’indique la baisse du taux de nouvelles constructions en 2020 et 2021, les conditions de la demande de transport se sont détériorées pour une partie du fret liquide (produits pétroliers) à la suite de la pandémie.

 

    FIGURE 13 : NOUVELLES CAPACITÉS MISES SUR LE MARCHÉ DES CARGAISONS SÈCHE ET LIQUIDE (CAPACITÉ DE CHARGEMENT EN 1 000 T)


    Source : IVR

 

STRUCTURE PAR ÂGE DE LA FLOTTE RHÉNANE48

 

  • Environ 83,2 % de la flotte à cargaison sèche a été construite au 20ème siècle, alors que la part respective de la flotte de bateaux-citernes s’élève à 41,6 %.

 

    Bateaux-citernes
    Année de constructionNombre de bateauxPart en pourcentage
    2000 à 20211 04358,3
    1900 à 199974441,6
    1875 à 189920,1

    Source : IVR, analyse de la CCNR
     
    Cargaison sèche
    Année de constructionNombre de bateauxPart en pourcentage
    2000 à 20211 42016,6
    1900 à 19997 13883,2
    1875 à 1899240,3

    Source : IVR, analyse de la CCNR

 

  • En ce qui concerne la flotte à passagers, une distinction est faite entre les bacs à passagers et les bateaux d’excursion journalières à passagers. Les bateaux de croisière fluviale sont analysés séparément au Chapitre 8. La plupart des bacs à passagers et des bateaux d’excursion journalière à passagers ont été construits au 20ème siècle. Il en va de même pour les pousseurs et les remorqueurs, dont une part considérable de 92,2 % a été construite entre 1900 et 1999.

 

    Bacs à passagers
    Année de constructionNombre de bateauxPart en pourcentage
    2000 à 20216237,8
    1900 à 199910262,2
    1875 à 189900

    Source : IVR, analyse de la CCNR
     
    Croisières à passagers49
    Année de constructionNombre de bateauxPart en pourcentage
    2000 à 202116913,6
    1900 à 19991 05184,5
    1875 à 1899241,9

    Source : IVR, analyse de la CCNR
     
    Pouseurs et remorqueurs
    Année de constructionNombre de bateauxPart en pourcentage
    2000 à 20211307,4
    1900 à 19991 62792,2
    1875 à 189980,5

    Source : IVR, analyse de la CCNR

 

  • Selon la base de données de l’IVR, les Pays-Bas, suivis par l’Allemagne, détiennent la plus grande part de la flotte rhénane dans presque toutes les catégories de bateaux.

 

    FIGURE 14 : ANNÉES DE MISE EN SERVICE DE LA FLOTTE RHÉNANE AU FIL DU TEMPS (NOMBRE DE BATEAUX DE NAVIGATION INTERIEURE)


    Sources : IVR, analyse de la CCNR

 

  • En outre, dans le cas de 60 bateaux à cargaison sèche, 50 bateaux à passagers, 30 pousseurs et 2 bateaux-citernes, l’année de construction est inconnue. La base de données de l’IVR recense les bateaux actifs, mais peut aussi inclure un certain nombre de bâtiments inactifs, notamment ceux mis en service au cours des années précédentes.

 

SUIVI DE L’ÉVOLUTION DES CAPACITÉS

    BATEAUX À CARGAISON SÈCHE

 

  • L’année 2021 a été marquée par une reprise après la pandémie de 2020. Le transport international de vrac sec a expérimenté un essor conséquent. Cela a conduit à une meilleure utilisation des capacités des bateaux de taille supérieure. En ce qui concerne les cargaisons sèches, le taux d’utilisation moyen était de 81 % en 2021. Ce chiffre est nettement supérieur à celui de 2020 (76 %) et comparable à ceux atteints en 2015 et 2016.
  • Des signes indiquant que la capacité de la flotte serait actuellement trop restreinte pour faire face à des périodes d’étiage ont été relevés. En 2022, le phénomène d’étiage, qui s’est accru jusqu’à la mi-juillet,50 et la nouvelle hausse de la demande de charbon et de transport de charbon, ainsi que le transfert de bateaux à cargaison sèche du bassin rhénan vers l’Europe de l’Est (où ils viennent en renfort en contribuant au transport de céréales en provenance d’Ukraine), devraient aussi entraîner une augmentation importante de l’utilisation des capacités des bateaux à cargaison sèche. Il faut cependant reconnaître que cette augmentation de la demande de transport, en particulier la part concernant le transport du charbon, est temporaire.

 

    FIGURE 15 : UTILISATION DE LA CAPACITÉ DE LA FLOTTE À CARGAISON SÈCHE DANS LES PAYS RHÉNANS (PAR CATÉGORIE DE TAILLE)


    Source : analyse Panteia sur la base de données fournies par la CCNR

 

  • Par rapport à 2020, il n’y avait plus de restrictions concernant les horaires de fonctionnement des écluses et des ponts mobiles. Dans la première phase de la crise due à la Covid-19, le fonctionnement des écluses sur le Rhin supérieur et la Moselle, par exemple, a été restreint, et les autorités responsables des voies navigables et des canaux aux Pays-Bas et en Belgique ont également limité le passage. En 2021, le service a été entièrement rétabli et, dans de nombreux cas, le passage était possible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
  • Dans le segment du vrac sec, la demande de transport s’est remise de la crise due à la Covid-19. Le transport du charbon et des minerais a augmenté très fortement, et pas uniquement en raison de la production accrue des sites sidérurgiques de la Ruhr et du réapprovisionnement des hauts fourneaux. L’Allemagne a également dû rechercher des sources d’énergie alternatives en raison de la mise hors service des centrales nucléaires. En conséquence, des quantités supplémentaires de charbon vapeur ont été transportées vers les centrales électriques. Il en a résulté une forte hausse de la demande de grands bateaux de navigation intérieure (> 2 000 tonnes). L’augmentation de la production des hauts fourneaux a également entraîné une augmentation du transport de produits métalliques par voie fluviale. En ce qui concerne le transport des produits agricoles, la demande continue de progresser plus lentement qu’avant la pandémie, notamment en raison des horaires d’ouverture encore limités sites.
  • Les conditions d’hydraulicité ont été plus favorables en 2021 qu’en 2020, en particulier dans la période allant de mai à septembre. En conséquence, pendant une grande partie de l’année, les bateaux de navigation intérieure ont pu transporter plus de marchandises que l’année précédente. Cela signifie, en termes relatifs, qu’une plus grande capacité de transport allait pouvoir répondre à la demande de capacités de fret supplémentaires.
  • La capacité de la flotte a augmenté en 2021. En particulier, le nombre de grands bateaux (> 2 000 tonnes) a fortement augmenté. Le nombre de bateaux de petite taille et de taille moyenne a diminué, une tendance qui devrait se poursuivre. Dans le cas des bateaux les plus petits, on peut observer que l’offre de fret diminue à peu près au même rythme que la capacité des bateaux. En conséquence, le taux d’utilisation global reste le même dans ce segment de flotte particulier.

 

BATEAUX À CARGAISON LIQUIDE

 

  • En ce qui concerne le transport par bateaux-citernes, l’utilisation moyenne de la flotte en 2021 est restée identique à l’année précédente. Elle est toujours à 68 %. Il convient de noter qu’il y a eu une augmentation de l’utilisation de bateaux de petite taille (< 1 000 tonnes) et de taille moyenne (1 000 à 2 000 tonnes), ainsi qu'une diminution de l’utilisation de bateaux de grande taille. Cette évolution s'explique de plusieurs façons : - La croissance de l’offre de fret n’a été que très limitée. Ce marché, contrairement à celui des cargaisons sèches, n’a pas encore pu se remettre de la crise due à la Covid-19. Bien que les volumes aient légèrement augmenté, la demande, en particulier en ce qui concerne le transport de carburants, tels que l’essence, le diesel et le kérosène, était encore considérablement inférieure à celle de 2019 en raison du télétravail. - Des conditions d’hydraulicité plus favorables. Pendant une grande partie de l'année 2021, il a été possible de naviguer sur le Rhin sans restrictions. À la différence de l'année 2020, au cours de laquelle il y a eu, presque constamment, du printemps à la fin de l’année, des restrictions liées au niveau des eaux, qui réduisaient la capacité de chargement. En 2021, les conditions d'hydraulicité n'ont été restreintes qu'en octobre et en novembre. En conséquence, les bateaux-citernes ont été en mesure de transporter davantage de fret en moyenne, ce qui a eu un effet modérateur sur l'utilisation de la capacité. - Augmentation de la capacité de la flotte. Un grand nombre de nouveaux bateaux-citernes ont été mis en service en 2021. Il s'agissait presque exclusivement de bâtiments d'une capacité de 2 000 tonnes ou plus. Il en a résulté une croissance de la flotte de bateaux-citernes dans son ensemble.

 

    FIGURE 16 : UTILISATION DES CAPACITÉS DE LA FLOTTE À CARGAISON LIQUIDE DANS LES PAYS RHÉNANS (PAR CATÉGORIE DE TAILLE)


    Source : analyse Panteia sur la base de données fournies par la CCNR

 

  • En particulier pour les sous-segments, l’utilisation de la capacité des bateaux-citernes de petite taille et de taille moyenne s’effectue à plein rendement. Dans presque tous les cas, il s’agit de bateaux-citernes hautement spécialisés opérant par exemple dans le transport de ciment ou d’huiles alimentaires. Dans d’autres cas, ils sont conçus spécifiquement pour un seul client et sont donc utilisés de manière optimale. La sous-capacité et la perturbation susceptibles de caractériser ce marché sont telles que des périodes d’étiage prolongées pourraient engendrer des pertes de production ou un report modal. Pour les grands bateaux-citernes, les capacités de transport disponibles sont suffisantes, même en cas de nouvelles périodes d’étiage comme en 2018.